Concours d'Eloquence
Sidonie
Sidonie Pille, naît le 8 juin 2007 à Lesquin, grandit dans une famille de trois enfants. Elle est l’enfant du milieu, coincée entre un grand frère, Martin, avec qui la relation a souvent été complexe mais complice, et une petite sœur, Zélie, qui la regarde comme un modèle. Sidonie, c’est la grande sœur qui veut tout bien faire, celle qui se plie en quatre pour ne jamais décevoir. Pourtant, cette quête de perfection lui a souvent fait oublier de jouer pour elle-même. Avec ses parents, Hélène et Kévin, le lien est différent : elle est beaucoup plus proche de son père, son confident, tandis que la relation avec sa mère a toujours été plus distante, sans que l’amour n’en soit jamais absent.
Très jeune, Sidonie change d’école trois fois avant d’arriver en primaire, où elle se lie d’amitié avec Zoé, qui se révèlera être une harceleuse. Pendant cinq ans, Sidonie encaisse les coups durs sans jamais vraiment montrer qu’elle souffre. C’est auprès de ses grands-parents maternels qu’elle trouve du réconfort. Ils sont comme des deuxièmes parents, toujours présents pour l’accompagner, que ce soit pour les devoirs ou pour des après-midis de pêche avec son grand- père. Mais en CM1, tout s’écroule lorsqu’elle apprend brutalement la mort de celui-ci. Son dernier souvenir de lui est à l’hôpital, un moment qu’elle n’oubliera jamais. Un choc pour elle, qui la pousse à se rapprocher de son institutrice, une figure de soutien qu’elle revoit encore aujourd’hui quand elle retourne à Lille. C’est une épreuve que Sidonie n’oubliera jamais, un de ces moments où le match semble perdu d’avance.
En CM1, la famille apprend qu’ils vont déménager dans le Sud-Ouest, à Aiguillon. Pour Sidonie, c’est un vrai bouleversement : elle laisse derrière elle sa maison d’enfance et tous ses repères. Quitter Lille, c’est comme abandonner son terrain d’entraînement. Tout est à reconstruire, ailleurs. Malgré tout, Sidonie continue de jouer le match. Elle décroche même le rôle principal dans le spectacle de fin d’année de CM2, Le Petit Prince, et impressionne tout le monde avec ses 27
pages de texte apprises par cœur. Une performance dont elle est fière, et qui montre sa capacité à se dépasser malgré les circonstances. Le déménagement est également compliqué pour sa grand-mère, qui, très attachée à ses petits-enfants, a du mal à s’habituer à leur absence. Il faudra trois ans avant qu’elle ne s’y fasse réellement.
Depuis l’âge de 6 ans, Sidonie part en colo chaque été, principalement en Corse, mais aussi dans d’autres endroits. Ces séjours lui ont appris à être plus sociable et à vivre en communauté. Elle s’est faite de nombreux amis, mais a aussi compris l’importance de mettre des distances. Bien qu’elle s’attache rapidement aux autres, elle a appris à se préserver pour trouver un juste équilibre. Ces colos font aujourd’hui partie de son histoire et ont marqué son développement personnel.
L’amitié joue un rôle central dans la vie de Sidonie. Dès la maternelle, elle rencontre Elea, sa meilleure amie d’enfance. Elles ont partagé de nombreux moments ensemble, notamment en jouant au basket, une passion qu’elles ont débutée à sept ans. Aujourd'hui, Sidonie pratique toujours le basket, une activité qu'elle exerce depuis dix ans. En arrivant en 6ème dans le Sud, Sidonie se sent un peu étrangère, car le mode de vie du Sud et du Nord sont très différents. Mais elle rencontre rapidement 4 filles dont Mia, et noue avec elles des amitiés qui deviendront importantes.
Fin 6ème, en 2019, Sidonie adopte un chien, Pollard, surnommé Poupoune, qu’elle considère comme son fidèle allié.
Les parents de Sidonie sont hyperactifs. Le cinéma est une tradition familiale hebdomadaire, et Sidonie pratique intensivement le sport, entre le basket et après avoir arrêté la gymnastique à 10 ans. Elle ne s’arrête jamais.
Au lycée, Sidonie se lance dans une relation amoureuse. Au début, tout semble parfait, mais très vite, les choses se compliquent. Comme sur un terrain de basket où l’on donne tout sans rien recevoir en retour, Sidonie s’oublie complètement, cherchant à être la petite amie parfaite. Mais cette quête de perfection l’épuise et la vide de son énergie. Ce n’est qu’après leur séparation,difficile mais nécessaire, qu’elle comprend qu’elle s’est perdue dans cette relation.
L’été suivant sa rupture marque une renaissance pour elle. Lors de sa dernière colo au Brésil, Sidonie vit une expérience marquante à Copacabana : invitée à danser sur scène dans un club de samba, elle réalise que le regard des autres n’a pas à la freiner. Elle se lâche enfin, comme si elle marquait un tir impossible à trois points, prouvant qu’elle n’a plus peur d’être elle-même. C’est unmoment-clé, une véritable victoire personnelle qui symbolise son lâcher-prise et sa renaissance, tel un phoenix. Cet été-là, elle profite de la vie et de l'instant présent, sans penser aux représentations ou aux conséquences. Elle se rapproche aussi de son père, qui devient sonconfident. Ensemble, ils discutent de tout, même des sujets les plus sérieux. "Mon père ? Il a des techniques infaillibles... surtout pour choisir le meilleur film à regarder !"
Aujourd’hui, Sidonie est une jeune femme forte, forgée par ses expériences. Le sujet de son concours d’éloquence, « La quête de perfection est-elle néfaste ou bénéfique ? », n’a rien d’un choix anodin. Elle soutient que cette recherche est souvent destructrice, car elle a passé des années à vouloir être la fille idéale, l’amie parfaite, la copine exemplaire... Le résultat ? Elle s’est elle-même perdue pour les autres. Spoiler alert : essayer de plaire à tout le monde, c’est comme vouloir faire un dunk sans sauter — ça ne fonctionne pas ! Elle illustre ses arguments par sa propre histoire : l’enfant du milieu qui, pour satisfaire tout le monde, s’est effacée au point de s’oublier elle-même. Sa peur ? Terminer seule, malgré son goût pour la solitude. Aujourd’hui, Sidonie a compris que la perfection n’existe pas et que l’essentiel est d’apprendre à s’accepter, sans chercher à tout prix à répondre aux attentes des autres. Alors, quand vous la verrez sur scène pour son concours d’éloquence, souvenez-vous : elle ne joue pas pour être parfaite, elle joue pour être elle-même — et c’est déjà un magnifique slam dunk !
MAS Maëva